Chuck appréciait particulièrement ces petits moments de calme dans la Théière. Les palabres des autres le déconcentraient, et même s’il arrivait à travailler, il était conscient de ne pas être à 100%. D’un autre côté, il savait que la présence du reste de l’équipe l’aiguillonnait. Probablement une forme d’émulation intellectuelle… ou un besoin de briller, peut-être. Auprès d’Amanda, en particulier. Elle se montrait toujours tellement blasée. Heureusement que Zoé était plus curieuse. Quant à la nouvelle ! Là, il pouvait y avoir compétition. Pas dans tous les domaines, malheureusement, mais en physique élémentaire sans aucun doute. Sujet au demeurant riche et intéressant. Et en mouvement. Si l’occasion se présentait, il faudrait qu’ils en discutent.

Bien sûr, l’occasion ne risquait pas de se présenter à court terme : l’affaire des particules mystérieuses les tenait trop occupés. “Les Particules Mystérieuses.” Bon, il faudrait trouver un nom plus accrocheur. Chuck consulta sa tablette. Il compta pas moins de huit demandes d’assistance urgentes. Simulation d’attaque par agent bactériologique, demande de hack d’un code asymétrique à 512bit, recherche d’un possible poison binaire, analyse de flux financiers impliquant un probable trafic de narcotiques… Mais les ordres d’Amanda étaient clairs : l’enquête en cours était prioritaire, et instinctivement, il lui donnait raison. Un peu déçu, il dispatcha les demandes entre Farad, Hanson, Marconni et Williams. Si jamais il avançait bien, il les contacterait pour les aider. Le genre de renfort qu’ils ne refuseraient pas.

En attendant, il redirigea les rapports de l’équipe sur son oreillette. Il était doué pour repérer des anomalies. Mais se concentrer sur cette seule tâche aurait été une perte de temps. En parallèle, il avait décidé de se charger de sa propre autopsie de “l’assaillant numéro un”. A ce stade, il s’agissait de leur unique agresseur, mais Chuck craignait qu’il ne soit que le premier. Avec une certaine raideur, le jeune homme se leva du fauteuil pour pouvoir examiner le corps, bien en évidence sur la table de conférence. En souriant, il se demanda si Zoé ou Lonie seraient choquées par la scène. Pas les Pratney. Bon, il devait se concentrer. La tablette indiquait que l’analyse toxicologique était en cours. Dommage. Il continua à lire. Taille du sujet : 192cm. Poids : 66kg. Chuck calcula aussitôt que l’IMC de l’individu était de 18. Maigreur… Information corroborée visuellement. Côtes apparentes, possible dénutrition, gencives légèrement déchaussée. Depuis combien de temps ce type n’avait-il pas mangé ? Pas mécontent de porter des gants — pour une fois — Chuck commença par ouvrir l’abdomen, puis l’estomac. Vide. Il remarqua que les intestins semblaient partiellement desséchés. Étonnant… Une chose était certaine, le type avait jeûné assez longtemps avant sa rencontre décisive avec Dalton Pratney. Chuck remarqua quelques autres anomalies, mais il ne voulait pas brûler les étapes. Il retourna aux constatations préliminaires.

Absence totale de pilosité. Pas même à l’intérieur des narines… Conséquence d’une irradiation ? Quelques plaques légèrement décolorées sur sa peau semblaient aller dans ce sens. Chuck souleva une des paupières. Présence caractéristique de bilirubine dans les tissus conjonctifs : jaunisse. Le jeune homme ne voyait pas de lien logique entre les différentes pathologies. Il préféra se concentrer sur les impacts de balles. Le haut du crâne manquait. Un tir en pleine lucarne à plus de vingt mètres, du pur Pratney. Le reste était un peu plus… brouillon. Mais on pouvait difficilement le reprocher à Lonie. Elle avait fait preuve d’un certain cran. Qu’aurait-il fait à sa place ? Question purement rhétorique, Chuck n’irait jamais sur le terrain. N’empêche, sans entraînement, elle avait placé une balle dans l’hypogastre du type, une dans son flanc gauche, une autre quelques centimes au-dessus de son plexus solaire, et — il retourna le corps — sa première balle… dans l’omoplate droite. Dans son rapport, Lonie laissait penser que ses actions n’avaient servi à rien. Quelle idiote ! Les fractures de l’omoplate et de la tête humérale avait obligé l’agresseur à tenir son arme d’une seule au lieu des deux. Petit détail qui avait probablement sauvé la vie de l’agent James Pratney.

Pour autant, l’assaillant numéro un ne s’était pas arrêté. Amanda, dans son rapport, notait qu’il avait ralenti. Lonie n’avait pas eu cette impression. Dans le feu de l’action, on avait parfois une vision déformée de la réalité. Selon toute probabilité, la version d’Amanda était la bonne. La chef d’équipe, bien que civile, s’était déjà retrouvée sous le feu ennemi. Un témoignage plus sûr que celui de l’étudiante fragile et impressionnable. L’agresseur avait donc ralenti… Mais même si le revolver de Pratney était effectivement chargé avec des balles basse vélocité, la douleur aurait dû le coucher. Chuck ne voyait qu’une façon de l’expliquer : la perception de la douleur devait être partiellement ou totalement abolie chez le sujet. Soit par des moyens chimiques ou pour une raison d’ordre physiologique. Chuck connaissait bien l’algotaraxie, l’insensibilité congénitale à la douleur : à une époque, cette maladie le passionnait. Pouvait-on la reproduire ? Une thérapie génique pouvait-elle causer une mutation contrôlée du gène SCN9A ? Pas pour supprimer la douleur, non, juste pour la réduire à ce qu’elle devrait être : une information utile. Par acquit de conscience, il vérifia la langue et l’intérieur des lèvres du sujet. Pas de trace de morsures, pourtant symptomatiques de ce genre d’insensibilité. Il repensa aux plaques sur la peau. Des brûlures ? Un autre symptôme de l’insensibilité à la douleur. Mais après une inspection plus minutieuse, il rejeta cette idée : ni brûlure, ni irradiation. Plutôt une infection opportuniste, d’origine bactérienne ou fongique — à faire vérifier par Farad. En tout cas, l’étonnante résistance de l’assaillant tirait probablement sa source d’une drogue.

Son oreillette diffusait maintenant le rapport de Zoé. Elle avait loupé l’essentiel de l’action : caché dans le faux plafond, le type lui était tombé dessus. Une masse de 66kg tombant d’environ 2 mètres… Conséquence, une commotion cérébrale. Et pourtant elle avait tenu à faire son rapport. Il ne contenait pas grand chose d’utile, mais Chuck ne se lassait pas d’entendre cette voix claire, concise et plutôt froide. La jolie blonde était simple et directe, dans ses goûts comme dans ses tournures. Certaines personnes, notamment Pröll, le psychologue de l’Unité, semblaient étonnés de voir Chuck placer la logique au-dessus des sentiments. Zoé, quant à elle, semblait bien souvent ne pas avoir de sentiments du tout. Le jeune homme savait bien que la réalité était plus compliquée, mais leur absence de ‘comportement humain’ les rapprochait régulièrement. Après avoir finit de consigner ses observations, Chuck coupa le système holo-haptique et le corps de l’assaillant disparu progressivement, laissant une table de conférence immaculée.

L’autopsie n’avait pas révélé d’élément déterminant, ce qui était forcément décevant. Mais Chuck n’en était pas à son premier rodéo. Il avait mis en évidence de nombreuses anomalies sur l’assaillant numéro un. Même si elles ne semblaient pas avoir de sens, ces particularités aller les aider à démêler la pelote de laine de cette enquête, il n’en doutait pas. Il vérifia — mais non — l’analyse toxicologique n’était toujours pas arrivée. Par contre, les résultats de la chromatographie de la peinture étaient disponibles. De la peinture au plomb, ou plus précisément enrichi en plomb. Probablement pour masquer un rayonnement gamma résiduel. Mais qui serait allé surveiller la radioactivité à Kourchatov ? Autant chercher une aiguille dans une meule d’aiguilles. Les autres membres de l’équipe auraient peut-être une idée. L’information, toutefois, avait un autre intérêt : Chuck avait passé les images de l’intérieur du cinéma dans un logiciel de traitement d’images. Sans grand succès jusqu’à présent. Il reprit l’algorithme en l’adaptant à la composition de la peinture. Si on avait cherché à masquer quelque chose, il le saurait.

Au bout de dix itérations de son programme, une immense fresque commença à apparaître. Après cent itérations, les structures les plus grosses étaient discernables. Cela ressemblait à… Chuck pensa à un vaste tatouage tribal de plusieurs mètres de haut, très net et pourtant sans forme bien défini. Il courrait sur les couloirs d’accès aux salle, dans le hall et dans la salle principale. C’était immense et vaguement menaçant. A la millième itérations, les petits détails étaient devenus lisibles : des symboles, des glyphes, des alphabets. Chuck reconnut des caractères phéniciens, des hiéroglyphes égyptiens et d’autres mayas, de l’araméen, des kana japonais, et de nombreux autres qu’il avait du mal à classifier. L’ensemble semblait n’avoir pas d’autre sens que de mettre en avant l’universalité de l’écriture… ou quelque chose dans le genre, pensa le jeune homme. Mais quel lien entre le ‘tatouage’ et les alphabets ? Mystère. Peut-être que Pröll pourrait en tirer quelque chose. Qui sait : un profil psychologique ? L’oeuvre était… puissante, et son auteur avait mis un part de lui dedans. D’ailleurs… c’était trop parfait pour être un coup d’essai, comprit Chuck. Il lança une recherche inversée, en partant de l’image. Il n’ajouta qu’un critère : la présence des différents systèmes d’écriture. Il stoppa la recherche quand la liste dépassa les 500 noms de peintres. En fin de compte, la thématique était moins originale qu’il ne le pensait. Décourageant.

Il décida que c’était le bon moment pour faire une pause. Avec lenteur, il alla récupérer un pistolet injecteur dans le frigo. Connaissant la concentration du Qualaphar et sa vitesse d’élimination, il avait préparé un dosage pour une sieste d’environ 40 minutes. Pour réduire les effets secondaires, il avait adjoint de la xylocaïne pour ses propriétés anti-arythmique. Après s’être installé dans un fauteuil, il s’injecta le mélange au niveau de la jugulaire. Même si Amanda était au courant, il préférait éviter la présence des autres pour ces petites séances de torpeur provoquée. Comme s’il s’agissait d’une activité coupable. Certes, les doses en jeu étaient importantes. Il en était à 4 mg/kg contre les 0.5 habituels. Huit fois au-dessus de la moyenne. Et encore : les patients traités au Qualaphar souffraient souvent de pathologies lourdes, il était tout à fait inapproprié de les considérer comme ‘moyens’ ou ‘représentatifs’. Il sentait déjà ses extrémités le picoter et surtout, surtout, la Sensation reculait. Depuis qu’il avait douze ans, il disait la Sensation. Peut-être par pudeur, ou pour prendre de la distance. En ce qu’il le concernait lui, il avait aboli l’usage du mot Douleur. Il ne voulait pas la laisser gagner. Parce qu’on peut vivre à chaque instant avec une Sensation. Ne connaître que la Douleur, par contre…

Son sens du toucher commençait à l’abandonner : les accoudoirs du fauteuil semblait prendre la consistance du porridge. D’ailleurs son goût et son odorat s’étaient déjà fait la malle, mais il remarquait rarement leur absence. L’ouïe suivait assez vite, et s’il s’en rendait compte, c’est parce que un bruit de basse, sourd et vaguement organique accompagnait la disparition progressive de ce sens. Enfin, toujours en dernier, sa vue commençait à se brouiller, un peu comme un téléviseur mal réglé où la ‘neige’ venait petit à petit parasiter l’image. Au début, quand il était adolescent, il avait parfois eu des sortes d’hallucinations pendant cette phase. Mais une fois qu’il en avait compris les raisons physiologiques, ce petit désagrément avait disparu. Enfin ce fut le Vide. Il n’y eut plus rien. Ni bruit, ni odeur, ni lumière, ni Sensation. Il sentit l’angoisse s’immiscer en lui. Dysphorie, disait les médecins. Lui, en tout cas, n’en avait plus peur. A chaque fois, cela se produisait, et il remportait toujours la bataille. Même si au début, il avait ajouté une pincée de benzodiazépines pour leurs vertus anxiolytiques. Tous les patients évoquaient cet état d’anxiété juste après la prise, et beaucoup parlaient aussi d’une impression de dilatation temporelle. Chuck avait lu toutes les études sur ce médicaments. Mais pour ce qu’il en savait, il était le seul à ressentir une fragmentation de sa psyché.

Comme une hydre, son esprit s’était séparé en de multiples branches. Et comme les grandes structures de l’Univers juste après le big bang, chacune avait suivi sa propre direction. L’une d’entre elles était restée à la Théière, et en ce moment elle observait le corps tout à la fois torturé et apaisé de Chuck. Sans pitié ni compassion, ce fragment d’esprit jugea que ce corps de poupée brisée était bon pour la poubelle. Chuck préféra glisser vers une autre branche. Dans celle-ci, il revenait en souvenir au jour où il avait piraté l’ordinateur de Lonie. Il s’était branché sur sa cam et l’avait observée. Il s’était immiscé dans son intimité. Il était resté devant son écran quand elle s’était déshabillée. C’était malsain, sans doute. Mais il se considérait presque asexué. Il préférait y voir une curiosité d’ethnologue. En tout cas elle était jolie, pas si aussi parfaite que Zoé, mais vraiment superbe. Il serait bien resté dans ce souvenir, mais dilatation temporelle ou pas, il savait que c’était une perte de temps. Il glissa ailleurs. Il suivait par électrons interposés les cours d’une myriade de valeurs sur les principales places boursières. Encore ailleurs, il était dans une salle d’attente avec son père. Impossible de situer la scène : il y avait eu trop de médecins, et trop de salles d’attente. Son père lui disait : “La Douleur, c’est ce qui nous rappelle qu’on est en vie !”

Ici, il faisait de la plongée sous-marine, et il nageait au milieu d’un troupeau d’orques. Il ignorait d’où pouvait venir ce fragment : il n’avait jamais fait de plongée. Mais il se laissa dériver un moment au milieu des grands prédateurs marins. De la plénitude, voilà ce qu’il ressentait. Il lui fallut faire un effort de volonté pour quitter cet espace. Un autre hôpital, son père et Amanda qui compatissait. Il glissa aussitôt ailleurs : maintenant qu’il la connaissait, il savait à quel point elle avait menti ce jour-là. Au nom de sa précieuse Unité, mais tout de même. Un musée. Celui du quai Branly, le musée des arts premiers. Un masque d’initiation. La statue du roi-femme. Un totem. Et les poteaux funéraires… Un autre fragment l’emporte : James Pratney qui pose des charges. Un souvenir. Quelque part au Liberia. Encore un fragment. Le cinéma et l’assaillant. Chuck se concentre pour rester ici. La scène est rapide, mais en se concentrant suffisamment, il peut la rejouer de multiples fois. A chaque fois, il varie l’angle de vue. Mais il a entendu les rapports de tous les membres de l’équipe. Reste-il quelque chose à apprendre ici ? Il se focalise sur Lonie — habillée cette fois — elle tire sur le type, quatre fois, huit fois, douze fois. Toujours avec le même résultat. Elle est terrifiée. Il s’assoit juste à côté d’elle. Elle tire encore et encore. Il lui tient la main. Ce n’est pas pour elle qu’elle a peur. Même pas pour le reste de l’équipe — d’ailleurs, elle les connaît depuis si peu de temps. Elle a peur car elle tire sur un homme. Pour le tuer, et c’est ça qui la terrifie. Et cette fois, quand le corps s’affale, Chuck pose ses lèvres sur celles de Lonie, puis se laisse glisser.

Lutin

C’est une ruelle sombre. Le grand dôme de verre noirci laisse à peine passer la lumière d’un soleil rouge et déclinant. Chuck sait qu’il est à Credance. Il abandonne ce fragment inutile. Encore un musée. Héraklion. C’est son premier voyage en réalité virtuelle. L’avatar de son père est à ses côtés. Une façon de lui dire que si son corps est confiné dans une chambre d’hôpital — encore une — son esprit lui, est libre de parcourir l’univers. L’avatar de son père lui pose un disque d’argile cuite entre les mains, tout en lui disant : “Lennart, il reste tant de mystères à résoudre.” Il glisse encore. Il est avec Zoé. Souvenir. Elle est en train de le déshabiller. Il préfère glisser. Il est de retour à la Théière. Son corps immobile, les quarante minutes sont presque achevées. Non, il a encore besoin de temps. Il n’a rien vu qui lui soit utile. Il glisse. C’est une gorge en plein soleil, les cailloux roulent sous ses pieds. Il se concentre. Et il retourne au cinéma, mais cette fois il laisse l’équipe s’occuper de l’assaillant, il se dirige vers la salle de projection. Elle est comme ils l’ont décrit. Qu’est-ce qu’il cherche au juste ? Il l’ignore. Sur les murs, en hauteur, il a l’impression de voir quelque chose. Des trous qui ont été rebouchés. Personne ne l’a mentionné. D’accord, disons que c’est ça qu’il cherchait. De son plein gré, il retourne à la Théière. Il est toujours dans le fauteuil. La prochaine fois, il devrait s’installer dans un lit. Pas pour le confort : dans cet état il ne sent rien de la réalité. Non. Pour des raisons bien plus glauques. Il connaît la fin. C’est juste qu’il ignore le quand. Un jour, il glissera trop longtemps, trop profond. Son esprit ira trop loin, et il ‘oubliera’ de dire à son corps de respirer, de faire battre son coeur, ainsi que toutes ses petites choses anecdotiques. Il mourra. Ce n’est pas triste : c’est logique. C’est juste qu’il ne sait pas qui reviendra en premier à la Théière. Il ne voudrait pas traumatiser un de ses collègues. Il sait que cela arrivera, mais il ne sait pas quand. Pas aujourd’hui, en tout cas. Il ré-intègre tous les fragments, puis reprend le chemin en sens opposé. Le fauteuil. Il reprend forme sous son corps. Ses yeux renaissent à la lumière. Quand la Sensation revient, il sait qu’il est de retour.

Il reste immobile, essayant de structurer tout ce qu’il vient de vivre. Plusieurs idées l’assaillent. Il prend sa tablette, et vérifie les images du cinéma. Il n’a pas fait que rêver. Il y a bien des marques sur les murs, des trous, comme des attaches. Il en parlera aux autres. Mais avant, il se connecte à la bourse de Moscou. L’entreprise de Stepanov père… Il est dans le coma depuis une semaine, et l’indice boursier de son entreprise ne bronche même pas. Illogique ! Hanson, leur analyste financier, aurait peut-être une idée. Mais il reste encore quelque chose, à la périphérie de sa conscience. Il le sent sur le bout de ses doigts. Comme le poids d’un disque d’argile : la tablette de Phaistos. Les symboles ! Certains symboles de la fresque étaient directement tirés de la tablette Phaistos. Comment avait-il pu loupé ça ?! Il reprit sa recherche et ajouta ce nouveau critère. “Merci Papa”, lâcha-t-il quand il vit la liste de peintres se réduire à 8 noms.